Une édition originale rare

Armand LUCY : Lettres Intimes

Armand Lucy : Lettres Intimes

Armand Lucy : Lettres Intimes

L'exemplaire dédicacé à son cousin, Georges Béjot

Lucy

La Seconde Guerre de l’Opium

LUCY (Armand).

Souvenirs de voyage. Lettres intimes sur la campagne de Chine en 1860.

Marseille, Imprimerie et Lithographie Jules Barile, 1861.  

In-8° ; (1)-1 port. front.-204 pp.-7 pl. h.-t. et qq. figures in-texte-1 plan h.-t. replié in-fine.

Demi-basane vert foncé, dos à nerfs, titre or, tranches jaunes paille, reliure de l’époque, bel exemplaire.


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BIBLIOGRAPHIE

- Bernard BRIZAY, Le Sac du palais d'Été, Paris, Édition du Rocher, 2011, p. 286 : « Le témoignage d'Armand Lucy vaut par sa franchise. On pourra le rapprocher de celui de Varin. Lucy ne se cache pas d'avoir pris une part active au sac du palais d'Été. »

BULAC, BIULO QR. I. 35. Bernard BRIZAY, Le Sac du palais d'Été, pp. 21, 164, 286, 287 et 288, 290. Pohler, Bibliotheca historico-militaris, t. II, p. 605. Manque à Cordier, B. Sinica.

Édition originale très rare et très recherchée, éditée à compte d’auteur et tirée à un petit nombre d’exemplaire.


Envoi manuscrit signé de l’auteur à son cousin germain : « A mon ami Georges Béjot [fils de Jules Béjot], à Marie. Avec tous mes vœux pour leur bonheur. Leur cousin… »



Armand LUCY, un témoignage de première main.

Armand Lucy, alors attaché auprès du général de Montauban en qualité d’interprète anglais, relate, dans cette correspondance avec son père, au style très alerte, l’expédition de l’armée française en Chine. Coordonnée à l’armée anglaise cette intervention militaire eut pour but principal d’ouvrir le Céleste Empire aux Européens (Seconde Guerre de l’Opium, 1856-1860).

L’auteur décrit longuement la bataille de Palikao (21 septembre 1860). Il fut également témoin oculaire de l'une des plus grandes catastrophes culturelles de l'humanité ; un témoin offusqué des scènes de vandalisme, de pillages puis de l'incendie par les troupes coloniales françaises (sac du palais d’Été), du Yuanming yuan de Pékin : « J’ai trouvé le garde-meuble, un bazar sans pareil, que nos soldats pillaient, scène curieuse, déplorable, drolatique. Presque tout était cassé, c’est une des singulières joies du soldat, qui dans son choix fait preuve du goût le plus excentrique. J’ai sauvé quelques jolis cloisonnés, mais qu’en ferai-je ? J’ai vu là d’admirables porcelaines brisées en miettes, des vieux laques, des craquelés, des ivoires, des jades, qui macadamisaient le sol, des vases émaillés avec lesquels on jouait aux boules, cela faisait mal à voir, c’était à en pleurer ! Plus loin était un magasin de soieries (…) des choses d’une splendeur inouïe, et tout cela est foulé aux pieds sans vergogne ! On enveloppait ses bibelots dans des brocarts qui valaient plus de cinq louis le mètre, ainsi du reste ! » (p. 107).

À noter également, une description de la ville de Nagasaki et des mœurs japonaises des pages 170 à 189.

Nous avons lu l'ouvrage de référence pour sa complétude sur le sujet traité :

Bernard BRIZAY
Le Sac du palais d'Été
Seconde Guerre de l'Opium
Paris, Édition du Rocher, 2011 (nouvelle édition).

 

Brizay le sac du palais d e te