Captain James COOK. An Account of the Voyages
Un ensemble exceptionnel enrichi de documents
COOK (Captain James). [Complet set of the best editions].
An Account of the Voyages undertaken by the order of his present Majesty for making Discoveries in the Southern Hemisphere […],
London, Printed for W. Strahan and T. Cadell in the Strand, 1773.
3 vol. in-4°
[Suivi de :]
A Voyage towards the South Pole, and round the World […],
London, Printed for W. Strahan and T. Cadell in the Strand, 1779 [1777].
2 vol. in-4°
[Suivi de :]
A Voyage to the Pacific Ocean […],
London, Printed by W. and A. Strahan, for G. Nicol, Bookseller to his Majesty, in the Strand and T. Cadell, in the Strand, 1784.
3 vol. in-4° et 1 atlas in-folio.
[Suivi de :]
The Life of Captain James Cook. By Andrew Kippis, D. D. F. R. S. and S. A.[…],
London, Printed for G. Nicol, Bookseller to his Majesty, in Pall-Mall and G. G. J. and J. Robinson, Pater-Noster Row, 1788.
Exemplaire [The Life of Captain James Cook] comportant l'ex-libris manuscrit en signature de Richard Kippist (1812-1882), botaniste spécialisé dans la flore australienne, auteur de nombreux ouvrages réputés et bibliothécaire à la prestigieuse Lineanne Sociaty de 1842 à 1881 (tome IX).
1 vol. in-4°
48 000 €
BIBLIOGRAPHIE
La meilleure édition officielle complète des trois voyages de Cook reliée en cuir de Russie du « Metta Catharina » par COURTLAND BENSON.
– Abbey, Travel II, 595 (pour l’aquatinte en suppl.). – Beddie, Bibliography of Captain James Cook, 649-1226-1543-1962 (Kippis) et 3596 (portrait)-4510 (pour les portraits en suppl. dans l’atlas). – Forbes, Hawaiian National Bibliography, 85. – Hill, 783-358 (pour la première édition) et 361. – Holmes, 5-24 (pour la première édition)-47-69. – O’Reilly, Tahiti, 433. – Rüdiger Joppien, John Webber’s South Sea Drawings for the Admiralty in The British Library Journal, vol. IV, n°1, 1978. – Rosove, Antarctica, 77. A3.
Édition originale officielle à l’exception du deuxième voyage en troisième édition (souvent préférée à la première édition. Elle contient la table générale des planches pour les trois voyages).
Collection complète des trois voyages de Cook, à laquelle on a ajouté la vie du célèbre navigateur par Andrew Kippis, soit un ensemble de 9 volumes in-4° et 1 atlas in-folio.
Complet de ses 202 planches gravées hors texte et du portrait du capitaine Cook en frontispice du deuxième voyage (52, 63 et 87 pl.).
Complet de la table des planches ainsi que de la très rare carte du détroit de Magellan au tome I (f. XXXVI) du premier voyage de Cook qui font très souvent défaut dans de nombreux exemplaires de l'édition originale.
L’atlas du troisième voyage de Cook contient en supplément un portrait du capitaine James Cook et un portrait du capitaine James King de l’artiste John Webber (artiste officiel du troisième voyage de Cook) et gravés par Bartolozzi, publiés à Londres le 4 juin 1784 par Webber lui-même (année de publication de l’atlas), ainsi qu’une planche lithographiée en couleur d’époque, coloriée à la main, également de l'artiste Webber et publiée à Londres le 4 avril 1809. Cette belle planche supplémentaire porte le titre de : Balagans or Summer habitations (…) Kamtschatka. Celle-ci est tirée de la série : Views in the South Seas (voir Abbey, Travel II, 595).
Nota Bene : Jadis, les bibliophiles les plus exigeant enrichissaient leurs exemplaires de valeur en y ajoutant des documents complémentaires ; portraits, gravures, cartes, lettres autographes, etc., afin de les rendre plus désirables et plus précieux. Ces rares exemplaires d'exception, d'une haute qualité bibliophilique, sont très recherchés et toujours très prisés de nos jours.
A fine complete set of all three of Cook's great voyages of discovery : "the basis for any collection of Pacific books" (Hill). Uniformly bound with the first edition Kippis' important contemporary biography of Captain Cook.
This set is uniformly bound in the Metta Catharina leather and is extra illustrated with some Webber plates. Without the Death of Cook plate which was issued separately but with the Kippis - Life of Cook volume which was issued separately.
Le premier voyage de Cook à la recherche du grand Continent Austral
Le premier voyage de 1768 à 1771.
Le 27 mai 1768, l’Amirauté britannique confia au tout jeune lieutenant de vaisseau James Cook le commandement d’un navire de 560 tonneaux baptisé l’« Endeavour ». Cette campagne scientifique d’exploration au Grand Océan avait pour but principal l’observation (confiée à l’astronome Charles Green) du passage de Vénus sur le disque du soleil. Le 26 août 1768, de Plymouth, Cook mit à la voile. Il relâcha à Madère, aux îles Canaries, au cap Vert puis à Rio de Janeiro avant de s’engager dans le détroit Le Maire, de franchir le Cap Horn et l’extrémité méridionale de l’Amérique du Sud (Terre de Feu) le 21 janvier 1769. Cap au Nord-Ouest, après être passé près des îles Tuamotu et les avoir relevées, l’« Endeavour » mouilla le 13 avril à Tahiti (observatoire désigné pour le transit de Vénus) où l’expédition fut bien reçue. Elle visita soigneusement les îles de l’archipel (îles de la Société ainsi nommées par Cook) avant de faire route vers la Nouvelle-Zélande où Cook découvrit l’entrée d’un canal baptisé « canal de la Reine-Charlotte » qui partage cette terre en deux grandes îles (Ika-na-Mawi et Tavaï-Pounamou). Après avoir fait une courte relâche dans le « port de la Reine-Charlotte », Cook traversa le détroit (7 février 1770) et gouverna au Sud le long de la côte orientale. Les côtes de la Nouvelle-Zélande furent les premières grandes découvertes du navigateur. L’« Endeavour » fit route à l’Ouest, longea et reconnut la côte est de la Nouvelle-Hollande (Australie) jusqu’à sa pointe nord et passa (détroit de Torres) entre cette dernière et la Nouvelle-Guinée (dont il confirma l’existence) afin de gagner la pleine mer et faire cap plus à l’Ouest. Cook fut le premier européen à avoir exploré la côte est de l’Australie qu’il baptisa ‘New South Wales’ (mai 1770) et à avoir pris possession de la région de Botany Bay et de Port Jackson (baie et ville de Sydney). Après avoir pris connaissance de la Nouvelle-Guinée (3 septembre 1770), il passa au sud de l’île de Timor et alla relâcher à l’île de Savu avant d’arriver en vue de l’île de Java (1er octobre 1770) et de jeter l’ancre dans la rade de Batavia (Djakarta) le 10 octobre 1770. Contraint d’y séjourner pour avaries jusqu’à la fin décembre, l’« Endeavour » fit route en ce début d’année 1771 vers l’océan Indien, relâcha quatre mois au cap de Bonne Espérance (décès de Parkinson et de Green), toucha l’île de Sainte-Hélène et arriva à Douvres le 12 juin 1771, après deux années neuf mois et quatorze jours de navigation autour du monde. Les résultats impressionnants de ce « premier » voyage placé sous le signe des Lumières furent salués unanimement.
Le troisième et dernier voyage de Cook à la recherche du passage du Nord-Ouest, ainsi que le décès de ce dernier.
Le 9 février 1776, l’Amirauté britannique chargea le lieutenant James Cook de faire un voyage d’exploration afin de découvrir un passage Nord-Ouest entre le Pacifique et l’Atlantique. De nombreuses îles furent visitées et une île australe fut découverte (Tubuai). Cette relation du troisième et dernier voyage du capitaine Cook – qui décèdera à Hawaï – apporta de nombreuses observations nouvelles sur les moeurs et coutumes insulaires, une importante iconographie et une description plus précise des îles visitées.
Metta Catharina
Exceptionnelle reliure en cuir de renne russe, dont le prestige tient beaucoup à l’histoire insolite de sa découverte et de son sauvetage d’une épave oubliée au fond des eaux pendant près de deux siècles ! Le brigantin danois « Die Frau Metta Catharina von Flensburg », en provenance de Saint-Pétersbourg pour Gênes avec une cargaison de chanvre et de peaux, s’était échoué dans le détroit de Plymouth en 1786 ; et ce n’est qu’en 1973 que des plongeurs archéologues (the British Sub-Aqua Club), en quête d’un autre navire, l’ont découvert par hasard. Cet événement a donné lieu à une spectaculaire vente aux enchères, où relieurs et libaires se sont portés acquéreurs d’un ensemble de peaux de première qualité, dont celle qui a servi à relier, avec une grande maîtrise, notre exemplaire signé du relieur canadien Courtland Benson. Le remarquable et surprenant état de conservation des ballots de peaux que le brigantin contenait (certaines de la taille de l’animal lui-même, avec la queue et la tête, et marquées des initiales du tanneur) est dû à la méthode russe traditionnelle de tannage qui, en trempant le cuir dans un bain d’écorces de bouleau, le rendait résistant à la moisissure et lui vaut une réputation sans égale auprès des bibliophiles, surtout anglais. La peau du renne très résistante, souple et agréable au toucher se prête très bien aux ornements tels que les dorures ou les incrustations, et son séjour biséculaire dans la boue noire où il a été découvert n’a fait que renforcer sa solidité. Sa couleur varie du rouge bordeaux épais à une couleur terre de Sienne plus légère, comme pour notre exemplaire. (Cf. : The Wreck of the Metta Catharina, Garbett G. & Skelton I. 1987 et The International Journal of Nautical Archaeology, Blackwell, Oxford 2010, vol. 39, no 2, pp. 235-257 [23 pages (article)]).
Very nice set. Complet set of the “best” editions.
"Now, this book has quite an amazing story : In 1786, the Die Frau Metta Catherina brigantine left St. Petersbourg with a cargo of hemp and leather. The latter was no ordinary leather, but Russia leather its typical crosshatched grain, tanned with willow bark and curried with birch oil – what the New York Times magazine calls “a top-of-the-line luxury.” This leather was renown for its unique perfume, its resistance to water and, as it seems, for being insect-repellent. Captain Twedt who was the skipper of the Die Frau Metta Catherina back in 1786, was aiming to Genoa. But he never went beyond Plymouth Sound. Torn from her anchorage by a sudden storm, the Metta Catherina eventually sank to a depth of about 100 feet. “The vessel and cargo entirely lost, read a contemporary article; crew saved.” The cargo, including rolls of Russia leather, quietly remained underwater for the following 187 years, until some members of a local diving club discovered the ship. Brought to the surface, the rolls of leather proved to be somehow well preserved. Mr. Brown, who happened to commercialize them, stated : ''The hides on the outer edges of the rolls, as well as others that were disturbed as the vessel sank, had all deteriorated badly. The inner hides in most of the rolls were in a remarkable state of preservation, protected by the layers of thick mud that covered everything.'' (New York Times, 2002). The renown English binder bought some of this Russia leather (some rolls even featured heads and tails of the animals). Such an exceptional material required an exceptional book – James Cook’s travels, of course! The English binder later on sold this one-of-a-kind copy that ended up in Hérodote bookshop in Paris. It takes a unique story to make a unique book. Some hardcore collectors might still consider it as a later binding no matter what. But this set has something special – and even the way it looks is quite unusual." (By Thibault Ehrengardt).