Jean-François CHAMPOLLION. Grammaire égyptienne
CHAMPOLLION (Jean-François, le Jeune 1790-1832).
Grammaire égyptienne, ou principes généraux de l’écriture sacrée égyptienne appliquée à la représentation de la langue parlée. Publiée sur le manuscrit autographe, par l’ordre de M. Guizot.
Paris, Typographie de Firmin DIDOT FRÈRES, Imprimeur de l’Institut de France, 1836-[1841].
In-folio ; (3)-VIII-XXIII-555 pp., le folio verso contient l’« Achevé d’imprimer au mois de mars 1841. » À la page 245 une erreur d’impression de la pagination (sans manque).
Un demi-chagrin rouge à petits coins, dos lisse joliment orné, caissons or, une reliure de l'époque, un bel exemplaire.
Vendu
BIBLIOGRAPHIE
LA RARE ÉDITION ORIGINALE.
– Gay, 1729.
Ouvrage posthume publié par les soins de son frère Jacques-Joseph Champollion-Figeac.
L’impression de la Grammaire égyptienne dura cinq années. L’éditeur, Firmin-Didot Frères et Champollion-Figeac furent confrontés au problème de la reproduction des hiéroglyphes insérés dans le texte. Afin de résoudre cette difficulté majeure, les éditeurs imprimèrent les deux premiers tiers de l’ouvrage (des pages 1 à 376) grâce à un procédé d’impression à plat sur papier à partir d’une pierre calcaire. Cette technique lithographique consistait à reporter sur la pierre le texte imprimé et à dessiner les hiéroglyphes sur cette même pierre dans des espaces réservés. Les difficultés d’impression les contraignirent à modifier cette technique en cours d’impression : le dernier tiers de l’ouvrage est imprimé en typographie traditionnelle, les hiéroglyphes étant lithogriaphiés lors d’un second passage sous presse.
« Je tiens l’affaire » !
Après de longues recherches épuisantes jalonnées d’hypothèses, de remises en question et d’intuitions, le jeune savant pugnace Jean-François Champollion pouvait s’écrier le 14 septembre 1822 : « Je tiens l’affaire » ! Il venait de comprendre que l’écriture des hiéroglyphes relève d’un système complexe, « un mélange de signes figuratifs, symboliques et phonétiques ». Son interprétation lumineuse du système graphique des Égyptiens anciens allait redonner vie à une civilisation qui fascine encore aujourd’hui.