MOLIÈRE. Œuvres de Molière par Bret
MOLIÈRE (Jean-Baptiste Poquelin de, dit).
Œuvres De Moliere, avec Des Remarques Grammaticales ; Des Avertissemens Et des Observations sur chaque Piéces, Par M. [Antoine] Bret.
A Paris, Par La Compagnie Des Libraires Associés [De L’imprimerie de Michel Lambert, rue de la Harpe], 1773.
6 volumes in-8° comme suit :
Tome I : (2)-VIII-520 pp. (cartons aux pp. 66-67 et 80-81)-1 beau portrait en frontispice de Molière peint par Mignard et gravé par Cathelin, tiré du cabinet de M. Molinier, 1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 4 belles figures hors texte dessinées par Moreau le Jeune et gravées par Simonet, Duclos et de Launey.
Table des comédies : L’Étourdi - Le Dépit Amoureux - Les Précieuses Ridicules - Sganarelle ou le Cocu Imaginaire.
Tome II : (2)-576 pp.-1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 6 belles figures hors texte dessinées par Moreau le Jeune et gravées par Duclos, Masquelier, de Ghendt, Née, Simonet.
Table des comédies : Dom Garcie de Navarre, ou le Prince Jaloux – L’École des Maris – Les Fâcheux – L’École des Femmes – La Critique de l’École des Femmes – L’Impromptu de Versailles.
Tome III : (2)-551 pp.-1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 6 belles figures hors texte dessinées par Moreau le Jeune et gravées par Leveau, Baquoy, Née, Le Bas, Duclos.
Table des comédies : La Princesse d’Élide – Le Mariage Forcé – Dom Juan, ou le Festin de Pierre – L’Amour Médecin – Le Misanthrope.
Tome IV : (2)-560 pp.-1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 6 belles figures hors texte (la figure du Sicilien est en double) dessinées par Moreau le Jeune et gravées par Simonet, Leveau, Moreau le Jeune.
Table des comédies : Le Médecin Malgré lui – Mélicerte, Pastorale Héroique – Pastorale Comique – Le Sicilien, ou l’Amour Peintre – Le Tartuffe – Amphitryon.
Tome V : (2)-774 pp.-1 f. non chiffré [Approbation/Privilège du Roi]-1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 5 belles figures hors texte dessinées par Moreau le Jeune et gravées par Née, Leveau, Baquoy, Née.
Table des comédies : L’Avare – George Dandin, ou le Mari Confondu – Monsieur de Pourceaugnac – Les Amans Magnifiques – Le Bourgeois Gentilhomme.
Tome VI : (2)-704 pp.-1 fleuron dessiné et gravé par Moreau le Jeune et 6 belles figures hors texte dessinées par Leveau, Simonet, de Ghendt, Duclos, de Launay, Helman.
Table des comédies : Les Fourberies de Scapin – Psiché – Les Femmes Savantes – La Comtesse d’Escarbagnas – Le Malade Imaginaire – La Gloire du Val-de-Grâce*.
*La Gloire du Val-de-Grâce, est un poème didactique en alexandrins de trois cent-soixante-six vers rendant hommage à son ami le peintre Pierre Mignard qui a décoré la coupole du Val-de-Grâce, la plus grande fresque du monde. Cette gigantesque et magistrale fresque représente la reine-mère Anne d’Autriche offrant cette église à dieu, entourée de plus de deux cents personnages. La reine-mère remercie la Vierge Marie de lui avoir donné deux enfants, dont un Dauphin pour la France après tant d’années de stérilité.
Vendu
BIBLIOGRAPHIE
– « L’une des plus estimées » (Cohen).
– « Belle édition estimée par les bibliophiles » (Rahir).
– « Première édition avec les notes de Bret ; c’est la plus charmante des éditions anciennes de Molière ; les figures sont délicieuses ; celles du Médecin malgré lui, du Malade imaginaire sont de purs chefs-d’œuvre ».
– « De toutes les éditions des Œuvres de Molière avec les notes de Bret celle-ci est la plus belle et la plus recherchée (…) elle est beaucoup plus chère quand l’exemplaire est bien relié en maroquin, et surtout par Derome. » (Brunet).
PREMIER TIRAGE : l’un des « bons exemplaires contenant en double les pages 66-67 et 80-81, qui manquent dans beaucoup d’exemplaires. »
– Brunet, t. III, 1798-1799. – Cohen, 716. – P. L. Despois & Mesnard, in : Œuvres de Molière, Notice Bibliographique, t. XI, n° 22, p. 89. – Jacob, 78-79. – Lacroix, Bibliographie Molièresque, n° 347, p. 100. – Lacroix, Bulletin Morgand et Fatout, n° 8957 et n° 7663. – Baron Pichon, n° 3 292. – Rahir, La Bibliothèque de l’Amateur, p. 286. – Catalogue Rahir, n° 1 179. – Sander, Die Illustrierten Französischen Bücher, n° 1373. – Tchemerzine, t. IV, p. 828.
Nota Bene : L’exemplaire de Marie-Antoinette en maroquin rouge à ses armes, se trouve à la Réserve de la BnF.
CÉLÈBRE ÉDITION ILLUSTRÉE EN PREMIER TIRAGE DE LA SUITE DES 33 FIGURES DE MOREAU LE JEUNE.
Édition la plus remarquable par sa beauté. Elle contient un portrait de Molière d’après Mignard gravé par Cathelin, 6 fleurons de titre et 33 figures par Jean-Michel Moreau le Jeune. Deux estampes, celle de l’Avare et du Misanthrope ne sont pas toujours bien venues à l’impression ; il existe très peu de belles épreuves remarque Cohen : ici elles sont d’une grande fraîcheur et très nettes.
La planche du Sicilien en double (t. IV) dessinée et gravée par Moreau le Jeune (il s’est représenté, palette et pinceaux en mains devant son chevalet) doit avoir la signature très nette selon Cohen : ici très nette.
La présence des cartons aux pages 66-67 et 80-81 du tome premier sont une preuve des bons exemplaires, toujours selon Cohen. C’est le cas ici pour ce magnifique exemplaire.
La présence des cartons aux pages 66-67 et 80-81 du tome premier sont une preuve des bons exemplaires, toujours selon Cohen. C’est le cas ici pour ce magnifique exemplaire.
Précieux exemplaire contenant en double les pages 66-67 et 80-81 au tome Ier, conservé dans sa magnifique reliure en maroquin rouge de l’époque.
« Moreau packed as much of is author’s meaning as possible into his illustrations for Molière. » (Gordon Ray, The Art of the French illustrated book 1700 to 1914, n° 50).
« Moreau le jeune est le dessinateur par excellence des élégances parisiennes et des fêtes royales dans la seconde moitié du XVIIIe siècle », écrit le baron Roger Portalis.
« Moreau entreprend les dessins des « Comédies de Molière » (1773), où il a compris d’une façon si intelligente dans ces personnages aux expressions vivantes et à la mimique animée, et si spirituellement traduit la pensée de notre grand comique. Plusieurs de ces figures sont des portraits, le sien d’abord dans l’estampe du « Sicilien », la seule gravée par lui ; puis les deux principaux personnages du dessin du « Bourgeois gentilhomme » qui passent pour représenter l’acteur Préville, que l’on retrouve encore dans la figure de « l’Amour médecin », et Mme Bellecour. Il a de plus embelli ce livre en y gravant six fleurons pleins de goût pour chacun des titres. Quant aux costumes, Moreau a simplement reproduit ceux de son époque, tels qu’il les voyait portés au théâtre ». (Baron Roger Portalis).
Jean-Michel MOREAU le Jeune.
Après des débuts embarrassés, Moreau le Jeune (1741-1814), suivit son maître Lelorrain à Saint-Pétersbourg. Il y enseigna le dessin (il avait dix-sept ans) et en revint avec un sens aiguisé de l’observation. De retour en France en 1759, il apprit la gravure chez Le Bas, où l’avaient précédé Eisen et Cochin. Nommé en 1770 dessinateur des « Menus-plaisirs », il sera l’historiographe des derniers fastes royaux. Illustrateur de génie, il interprète avec un bonheur particulier Molière, Rousseau et les Chansons de De Laborde (1772). Il fut reçu à l’Académie des Beaux-Arts en 1789.
Châtier les mœurs par le rire, une maxime valable jusqu’au dernier jour de sa vie.
Molière acteur, « orateur », auteur et directeur de troupe : une vaste intelligence, une profonde humanité, une haute culture littéraire et intellectuelle (en témoigne la correspondance avec son ami intime Luillier, dit Chapelle), font de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière, génie immortel, l’un des plus grands hommes dont l’humanité s’honore.