Julien GRACQ. Le Roi pêcheur

Une reliure signée NOBUKO KIYOMIYA.

Gracq pecheur 1


Gracq pecheur 3


 

Gracq pecheur 2


GRACQ (Julien, pseudonyme de Louis Poirier).

Le Roi pêcheur


Paris, Librairie José Corti, 1948.

[Presses de l’Imprimerie Union à Paris]

Petit in-8° ; 149-[156] pp.-1 feuillet non chiffré « Table » [le folio verso est blanc]-1 feuillet non chiffré « Achevé d’imprimer et justification de tirage » [le folio verso est blanc].


Un plein veau noir mat, dos lisse, titre poussé en bas du dos en petites lettres capitales à l’œser blanc, doublures de même veau noir mat utilisant la délicate technique dite du « bord à bord », gardes volantes de chèvre velours bleu-gris. Tranchefiles en soie.

Sur chaque plat en en-bas une superbe composition évoquant l’écume d’une vague mourant sur la grève, suggérée par des mosaïques en léger relief de box noir brillant sur de la coquille d’œuf, bordées par une légère et irrégulière bande gris-bleu peinte à l’aérographe.

Couverture beige imprimée en noir et en bleu et dos éditeur conservé (à la rose des vents, monogramme J. C., portant la devise : « Rien de Commun »), un corps d’ouvrage soigné, une reliure d’une grande délicatesse signée « NOBUKO KIYOMIYA », (mai 2009). Une boîte de conservation, intérieur de chèvre velours bleu-gris, dos galbé du même veau noir mat, titrage à l’œser blanc.

Doreur : Titre de Carole Laporte.

UN EXEMPLAIRE D’UNE CONDITION IMPECCABLE.

Il est important de signaler que Nobuko KIYOMIYA a cessé son activité d'artisan d'art en 2020.


Format bibliographique : 199 x 124 mm


Vendu


BIBLIOGRAPHIE

ÉDITION ORIGIONALE TIRÉE À SEULEMENT 45 EXEMPLAIRES EN PREMIER GRAND PAPIER.

  • Tirage : L’un des 45 exemplaires numérotés (n° 41) imprimés sur papier Marais* [MARAIS (et une fleurette) en filigrane], PREMIER GRAND PAPIER, avant soixante exemplaires sur papier pur fil Lafuma.
  • Il n’a pas été tiré d’exemplaires de main de passe.

* Vélin fabriqué sur forme ronde à partir de fibres 100% coton.


L’unique pièce de théâtre écrite par l’écrivain Julien Gracq. Le Roi pêcheur, qui avait obtenu à l’unanimité la commission d’aide à la première pièce, représentée du 25 avril au 22 mai 1949 au théâtre Montparnasse, dans une mise en scène de Marcel Herrand et des décors de Leonor Fini, avec Maria Casarès dans le rôle de Kundry, n’obtint qu’un succès très mitigé. Un échec qui amena Julien Gracq à renoncer à poursuivre une activité dramatique. Rarement représentée par la suite, la pièce fut reprise en 1991 dans une mise en scène de Jean-Paul Lucet au Théâtre des Célestins, à Lyon (avec entre autres Pierre Santini dans le rôle d’Amfortas et Nicolas Briançon dans celui de Perceval), elle obtint un succès considérable.

À travers l’écriture du Roi pêcheur, Gracq entreprend de mettre en scène le mythe de la quête du Graal qui, de son propre aveu, le fascine depuis qu’à l’âge de dix-huit ans il a assisté à une représentation du Parsifal, chef-d’œuvre de Richard Wagner, au palais Garnier, le 18 janvier 1929 (Wagner est le premier qui ait tenté de redonner vie à cette légende médiévale).

Parsifal se situe à mi-chemin entre paganisme et christianisme. L’histoire est celle du parcours initiatique de Parsifal (le père de Lohengrin), un jeune homme naïf qui deviendra rien de moins que le sauveur du Graal. Figure christique, il est celui qui rachète l’humanité de ses fautes.